Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Il est possible de financer les investissements nécessaires à une croissance plus forte et durable en France sans alourdir la dépense publique grâce à une forte orientation de l’épargne des Français vers les fonds propres des entreprises non cotées porteuses de croissance. Une double garantie de liquidité et de capital apporterait la sécurité nécessaire à l’épargnant moyen.
Le rebond d’activité qui suivra la crise de la Covid-19 devrait être mis à profit pour créer les conditions d’une croissance potentielle plus forte et durable en France. Nous proposons pour cela de repenser l’action publique, en l’orientant sur un partage des risques entre l’Etat et les acteurs privés, plutôt que sur l’accumulation de dépenses publiques supplémentaires.
L'épargne des Français peut financer la vague d'investissements nécessaires à une relance durable de l'économie
Rétablir notre compétitivité après vingt ans de pertes de parts de marché, renforcer notre croissance après une décennie de quasi-stagnation du volume du PIB par habitant, accélérer la réduction des émissions de carbone passent par une nouvelle vague d’investissements. L’épargne des Français peut la financer et offrir les fonds propres indispensables. Mais elle est trop orientée vers les placements sans risques et trop peu vers les entreprises de croissance.
Déjouer l'aversion au risque par des fonds d’investissements à capital garanti destinés aux épargnants moyens
Le véritable obstacle à l’investissement de l’épargne privée vers les fonds propres est le risque. Une formule simple serait d’ouvrir à chaque épargnant une enveloppe similaire à l’enveloppe du PEA, mais réservée à des parts de fonds d’investissements de croissance. Pour sécuriser son placement, l’épargnant pourrait en outre récupérer son capital à tout moment en cédant ses parts à leur valeur de souscription, donc en abandonnant l’espoir de gains, à un fonds souverain à créer qui pourrait céder ces parts ou les porter à leur terme. La double garantie de liquidité et de capital apporterait une sécurité à l’épargnant.
Un surplus de fonds propres d’une centaine de milliards d’euros pourrait être visé sans coût pour l’Etat et avec un avantage collectif déterminant pour l’environnement et le pouvoir d’achat.