Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
La reprise se confirme en France selon le FMI. Les réformes proposées par le gouvernement vont dans le bon sens mais la France peut aller plus loin. Une réforme de la fiscalité permettrait d'améliorer notablement la compétitivité, la productivité des revenus et la croissance économique française.
Dans son évaluation de l’économie française, le FMI relève légèrement ses prévisions de croissance. Elle atteindrait 1,6% en 2017 et 1,8% en 2018. Le déficit public se stabiliserait à 3,0% dès 2017.
La mise en œuvre des réformes structurelles est cruciale pour les perspectives de croissance à moyen terme.
- Sur la base de l’application des réformes annoncées à l’été (réduction de la dépense publique, réformes du marché du travail et de la fiscalité), le FMI table sur une croissance proche de 2% à moyen terme avec un potentiel porté à 1,5% dans les 5 ans.
- Dans l’hypothèse de réformes et d’une consolidation budgétaire plus ambitieuses, en ligne avec ses recommandations, le FMI table sur une croissance potentielle supérieure de 0,2 points de PIB.
- L’absence de réformes conduit à moins de croissance potentielle et davantage de risques.
France: 2017 Article IV Consultation Staff Report
IMF Country Report N. 17/288, septembre 2017
Dans un rapport conjoint, le FMI développe deux sujets cruciaux pour l'économie française :
• La taxation du capital
Le problème n’est pas tant le niveau élevé de la fiscalité mais les distorsions et inefficiences qui entraînent une mauvaise affectation des ressources et une faible productivité des revenus de certaines taxes, en particulier l’impôt sur les sociétés. Le FMI recommande de :
• réformer l’impôt sur les sociétés : au-delà de la réduction du taux de l’IS et de la transformation du CICE en baisse de charges prévues en 2019, supprimer les niches inefficaces et les régimes spécifiques aux PME… ;
• réformer la fiscalité sur le capital : unifier les taux des taxes sur les revenus du capital, créer un véhicule d’épargne à long terme imposé à taux généralisé pour favoriser l'investissement ;
• limiter l’incertitude générée par les fluctuations de la politique.
• Le problème de la compétitivité
Le FMI réexamine les raisons du déclin des parts de marché françaises à l'exportation. Il rappelle les raisons pour lesquelles la France a perdu en compétitivité-prix et hors-prix, dans les secteurs des biens et des services : surévaluation du taux de change effectif réel par rapport aux fondamentaux à moyen terme de la France ; baisse relative de la compétitivité-coût déjà antérieure à la crise de 2008 ; croissance des salaires dans le secteur des services non alignée sur la croissance de la productivité ; manque de concurrence et coût du travail élevé ; des avantages comparatifs ayant bénéficié à des secteurs à contenu technologique moyen, exposant la France à la concurrence des pays émergents.
Une hausse de la compétitivité pourrait offrir à la croissance économique française une marge de progrès significative, compte tenu de la "faible position extérieure" actuelle de la France.
France 2017: selected issues
IMF Country Report N. 17/289, septembre 2017
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Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME
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