Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Les Ministres des Finances de l’Eurogroupe se sont accordés sur l’augmentation de la capacité d'intervention des fonds européens de stabilité financière (MES et FESF). Toutefois, selon P. Artus, chef économiste de Natixis, il n'existe pas encore de solution de long terme à la crise de la zone euro.
Selon Patrick Artus, chef économiste de Natixis, si la crise des dettes de la zone euro devient moins aigüe à court terme, les problèmes de long terme ne sont pas résolus. Les perspectives de croissance restent faibles et surtout, il n'existe pas d'institution efficace pour lutter contre les crises de solvabilité. Or l'existence de 17 émetteurs souverains, séparés par d'importantes divergences, est favorable à l'apparition de ces crises. Le mécanisme européen de stabilité (MES) "n'est pas un firewall crédible". "Pour lutter contre une crise de liquidité, il faut une capacité de prêt très importante et très rapide, qui ne peut être basée que sur la création monétaire (et non sur l'émission d'obligations, comme c'est le cas avec l'ESM)". La zone euro, enfin, reste désarmée en cas de crise de solvabilité durable, comme c'est le cas en Grèce.
Crise de la zone euro : des solutions de court terme qui améliorent la situation mais pas de solution de long terme
Natixis, Note mensuelle Prévision financière, N°4, avril 2012
Sur ces questions, voir nos dernières notes :
Les fonds européens de stabilité financière seront augmentés dès juillet 2012 , A noter, 10 avril 2012
La capacité d'intervention cumulée du Mécanisme européen de stabilité (MES) et du Fonds européen de stabilité financière (FESF) a été portée à 700 milliards d'euros sur décision de l'Eurogroupe. Au total, le pare feu européen approche 800 milliards d'euros. Il faudra toutefois probablement trouver d'autres sources de financement.
La situation économique de l'Irlande, du Portugal et de la Grèce au printemps 2012 , Propos d'actualité, Avril 2012 [réservé aux adhérents]
Parmi les trois pays de la zone euro les plus exposés à la crise des dettes souveraines, seule l'Irlande semble entrevoir une amélioration conjoncturelle. Le Portugal, et plus encore la Grèce restent en récession. Ces trajectoires diverses résultent des politiques économiques et des caractéristiques structurelles de chaque pays.
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Points d’actualité
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