Focus
Synthèse conjoncturelle hebdo
Alors que le chômage a progressé à nouveau en novembre et à l'approche du "sommet social" qui réunira le 18 janvier 2012 à l'Elysée les partenaires sociaux, M. Didier, président de Coe-Rexecode a rappelé la nécessité d'un "pacte de compétitivité" pour libérer la création d'emplois en France.
Les mauvais chiffres du chômage s'expliquent d'abord par un le ralentissement économique en zone euro. La progression du chômage en France est dans la moyenne de la zone, voire un peu en dessous. Mais l'important est qu'il existe des différences considérables entre pays.
Par rapport à 2007, juste avant la Grande Récession, la France a 2 points de plus de chômage, l'Espagne 15, l'Allemagne 2 points de moins.
Le marché du travail ne fonctionne pas bien en France, c'est pour cette raison que les jeunes et les plus âgés sont les plus touchés. C'est la grande différence avec l'Allemagne. Des mesures "jeunes" ou "seniors" ne sont pas efficaces. Déjà tentées, elles n'ont rien donné car elles ne traitent pas le vrai sujet.
A très court terme : le chômage partiel permet de maintenir le lien entre le salarié et son entreprise. C'est indispensable.
Plus fondamentalement, il faut donner à l'entreprise la liberté d'agir : sur l'emploi, sur les salaires, sur la durée et l'organisation du travail, afin qu'elle puisse s'adapter au contexte économique.
C'est l'objectif du "Pacte français de compétitivité" préconisé par Coe-Rexecode en janvier 2011 dans son rapport sur la Divergence de compétitivité entre la France et l'Allemagne.
Ce rapport a déjà été largement débattu au sein de la Conférence nationale pour l'Industrie qui réunit les partenaires sociaux, des avancées ont été constatées dans un contexte où la question de la montée du chômage était moins pressante. Il est heureux que ce débat ce poursuive dans le cadre de la conférence pour l'emploi du 18 janvier prochain à l'Elysée.